Ils fleurissent sur les chemins à l’arrivée des beaux jours, tout de Lycra et de sacoches vêtus. Ils ? Les cyclotouristes. Parfois seuls, souvent à deux, plus rarement en petit peloton, ils se sont multipliés depuis les années 2010, avec une nette progression depuis 2020. Petit tour d’horizon sur cette pratique qui mêle activité outdoor, slow tourisme et mollets qui chauffent.
Comment reconnaître un cyclotouriste ?
Quelques signes distinctifs du cyclotouriste
- il voyage à vélo (facile)
- il embarque des sacoches sur son vélo
- il traîne parfois une petite remorque derrière lui
- il est équipé d’un casque et de vêtements adaptés à la pratique du voyage à vélo
- il fait partie des 22 millions de Français déclarant pratiquer le cyclisme durant leurs vacances.
En matière de tourisme à vélo, la France est la seconde destination mondiale, uniquement dépassée par notre voisin allemand. Parmi l’ensemble des voyageurs donnant des coups de pédale sur les pistes françaises, 20% sont des cyclotouristes étrangers. Révisez votre anglais avant de vous lancer sur les routes, vous pourriez faire de belles rencontres !
Bikepacking et cyclo-camping
En fonction de l’itinéraire parcouru et/ou des caractéristiques de leur vélo, tous les cyclotouristes ne sont pas égaux face à leurs bagages. Parmi d’autres, deux tendances : le bikepacking et le cyclo-camping.
En écho à l’anglais backpacking, qui désigne le fait de voyager en sac à dos, le bikepacking se contente de sacoches pour le transport du matériel. Celles-ci sont fixées directement sur le vélo (guidon, tube de selle, cadre…), sans ajout de porte-bagages. Si cela permet de voyager relativement léger, cela amène évidemment son lot de contraintes en termes d’espace disponible et d’hébergement à prévoir.
Le cyclo-campeur, quant à lui, résout en bonne partie cette dernière problématique, puisqu’il voyage avec son matériel de camping. Généralement équipé d’une petite remorque, cette approche du voyage à vélo pose elle aussi certaines limites du fait du poids et de la quantité de matériel générée. L’astuce pour ne pas avoir à transporter 50kg de bagages ? Partir à plusieurs et donc répartir le poids de l’équipement incompressible.
Où pratiquer le cyclotourisme ?
La France compte aujourd’hui plus de 19 000km de voies et d’itinéraires cyclables. La réponse est donc : pas partout, mais il y a quand même du choix ! Et si l’Hexagone ne suffit pas à vos tours de pédale, l’Europe vous réserve de nombreux terrains de jeu supplémentaires.
Pour vous aider à vous décider, voici une petite sélection d’itinéraires.

La Vélodyssée : l’Atlantique au bout des roues
1300km de Roscoff à Hendaye en longeant l’Atlantique : c’est le programme de la Vélodyssée, la plus longue véloroute française. Rassurez-vous : nul besoin de tout faire ou de rallier l’arrivée d’une traite. Le parcours se découpe aisément en plusieurs étapes afin de se rendre accessible à toutes et tous. Avec 80% de voies dédiées, c’est aussi une bonne manière d’aborder le cyclotourisme en toute sécurité.
La Loire à vélo : au rythme des châteaux
Depuis Cuffy dans la Nièvre jusqu’à Saint-Brévin-les-Pins en Loire-Atlantique, ce ne sont pas moins de 900km à parcourir au fil de la Loire. C’est le moment d’en visiter les châteaux et les vignobles, mais aussi de pédaler au beau milieu d’un territoire inscrit au patrimoine de l’UNESCO !
Le Canal des 2 Mers : de la Méditerranée à l’Atlantique
750km à parcourir au gré du Canal du Midi, du Canal de Garonne et de l’estuaire de la Gironde : l’occasion de découvrir le Sud-Ouest tranquillement ! Attention toutefois : l’itinéraire n’étant pas tout à fait finalisé, certaines portions requièrent un peu de prudence. Libre à vous de réaliser l’ensemble du parcours sur un seul voyage, ou de n’aborder que quelques portions du Canal des 2 Mers en fonction de votre niveau.
La Flow Vélo : en suivant la Charente
Près de 400km de Sarlat à l’île d’Aix en passant par Angoulême et Saintes : bienvenue sur les berges de Charente ! 3 départements sont au programme, chacun mettant en scène le fleuve différemment. Ne vous laissez pas décourager par les reliefs de Dordogne : les deux Charentes sont bien plus reposantes pour les jambes. La Flow Vélo est parfaite pour un premier voyage à vélo : elle se découpe facilement en étapes d’une trentaine de kilomètres et l’itinéraire est relativement facile.
En Europe
En dehors des itinéraires nationaux, un réseau européen vous propose pas moins de 19 routes : Eurovélo. Numérotées, elles peuvent être parcourues entièrement pour les plus aguerris, ou seulement abordées sur une portion précise. Pour une première expérience cyclotouristique, partez sur la seconde option ; vous n’êtes pas (encore) prêt pour les 10 550km de l’Eurovélo 13, dite « Véloroute du Rideau de Fer » (20 pays et 3 mers au compteur).
Les avantages du voyage à vélo
Vous hésitez encore à passer vos prochaines vacances en selle ? Voici quelques arguments pour vous convaincre de sauter le pas.
La liberté de l’itinérance

Contrairement à d’autres modes de voyage plus classiques, le vélo a pour avantage de mettre l’itinérance au cœur des vacances : nul besoin de revenir chaque soir dans le même hôtel. Plutôt que de rayonner plusieurs jours autour d’un même point, et donc de se limiter géographiquement, la Petite Reine vous permet d’explorer une région ou même un pays au gré de vos envies… tant que vos mollets tiennent le rythme. Libre à vous de voir où vos roues vous porteront chaque jour !
Le slow tourisme, ou l’art de prendre son temps
Si la perspective de passer votre voyage le nez sur la montre vous hérisse, le slow tourisme vous est tout indiqué ! Prendre le temps de découvrir un territoire, sa culture, ses traditions culinaires, ses espaces naturels : autant d’activités facilitées par les mobilités douces, puisqu’il n’est jamais question d’aller vite. Allié idéal de l’attitude « slow », le cyclotourisme est parfait pour vous offrir une véritable parenthèse de calme.
Voyager de façon durable
Dans le même état d’esprit, partir en voyage à vélo représente l’occasion de pratiquer un tourisme plus durable. Si l’on pense immédiatement à l’absence d’essence et de rejet de CO2 (hormis les litres expirés dans les côtes), ce ne sont pas les seuls avantages du cyclisme en matière d’écologie. Le vélo ne générant aucun bruit, il s’agit également d’un mode de transport respectueux de la tranquillité de la faune ; de nombreux itinéraires passant dans des sites naturels, cela représente un critère non négligeable.
Attention toutefois à ne pas faire reposer sur votre seule bicyclette tout le poids de la durabilité de votre voyage ! Il est aussi essentiel de gérer correctement vos déchets lors du voyage et de respecter les chemins balisés afin de ne pas piétiner ou déranger la faune et la flore.
Pédaler pour prendre soin de sa santé
On ne présente plus les avantages de l’activité physique sur la santé. Lutte contre la sédentarité, régulation du poids, amélioration des capacités respiratoires, cardiaques et musculaires, bienfaits sur le stress et la qualité du sommeil… la liste est longue. En tant qu’effort modéré de longue durée, le cyclotourisme est excellent sur tous ces points. Il présente un autre avantage notable : en tant qu’activité sportive dite portée, le vélo est très peu traumatisant pour les articulations, ce qui le rend praticable à tout âge.
Vous n’êtes pas certain que votre condition physique suffira mais vous aimeriez quand même entreprendre votre expédition ? Regardez du côté des Vélos à Assistance Électrique (VAE) ! Même si l’effort à fournir est moindre qu’avec un vélo traditionnel, un VAE produit également des impacts positifs sur la santé physique et mentale. Et si vous partez chargé, le supplément d’énergie sera dans tous les cas apprécié, sportif ou non.
Alors, prêts pour votre première longue balade à vélo ?
